Un poème pour une photo

Au jardin des gens aimés   

On 14 février 2018 by

Quelques mots d’amours, pour ceux qui n’ont plus peur.                                    Peur de se dire  » pour toujours », de se dire leur bonheur.

Quelques mots d’amours écrits en chemins, quelques mots qui se suivent se ressemblent. Et me disent qu’on est bien, oui bien mieux dans notre ensemble.

Quelques mots plantés que j’arrose, d’une larme de pluie. Pour que puisse y pousser une rose, une jonquille.

Photo, Togo avril 2017.

Au jardin des gens aimés                      La lune tu sais                                      Avait saveur de Liberté                           Et les gens, eux, s’aimaient

Ils s’aimaient comme on s’aime à la vie
Comme on sème une graine
Qui nourrit nos tristesses infinies
Afin d’y noyer nos peines

Et de faire d’une tristesse
Une graine de vie
À défaut de faiblesse
Un amour qu’on se dit

Aux jardins des gens aimé
J’improvisais cette prose
Pour que la pluie vienne la faire pousser
Tu la connais maintenant, ma Rose*

Elle était belle tu sais ma Rose
Elle était fleur de printemps
Une fleur qu’on arrose
Mais qui ne fane face au temps

Elle était l’Hirondelle tu sais**
Qui survole la plaine
Mais son regard c’était…
Eh bien celui d’une reine

Une reine de printemps
Princesse en hiver
Et qui me dit gentiment
Sautons dans la mer

Oui sautons et soyons fou
Suffisamment pour s’aimer
Ne restons pas à genoux
Soyons le 

Enfin nous trouvions le chemin
Notre chemin liberté
Celui tu sais du jardin
Le jardin des gens aimé

Et moi je rêvais de Toi
Les yeux bien ouvert
De ce temps qui n’est plus là
Aux bons souvenirs d’hier

Je rêvais de toi
Comme un bébé qui respire
Tu sais pour la première fois
Et qui à l’air de se dire

Qu’il est vivant
Qu’il existe bien
Mais qu’il se doit de dealer avec le temps
Et de se construire un long chemin

Je rêvais de ce chemin comme on rêve en dessous la Lune
On rêve d’un qui devient deux
Ou du vent qui devient dune
Et puis du mâle heureux

Qui a trouvé sa reine
Qui a vendu ses peurs
Et aussi ses peines
Aux marchands du malheur

Et donné les restes à tout ceux
Oui ceux qui n’ont plus peur
De s’aimer comme un jeu
Le jeu du bonheur

J’étais maintenant ce mâle en mer
Celui qui apprend à voler
Et comprend qu’elle est plus demain que d’hier
Sa destinée

Je rêvais de toi
Et puis j’t’ai rencontré
Et mon amour pour toi
Est devenu ma Liberté

Mon prochain pas
Et c’est sûr mon préféré
Celui qui mène là-bas
Au jardin des gens aimés

Olivier Rochat

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