J’aime bien

Photo Mauritanie, février 2018. J’aime bien le chant des roues Le vent qui te fait sentir vivant Regarder les gens qui font la moue Qui te rappelle que toi tu as le temps Et puis l’odeur L’odeur de la vie qu’avance Tu sais les gens disent que ça fait peur Moi j’crois que c’est de Read More

Ton Silence

Photo Mauritanie, février 2018

Ton silence est inculte
Il est pire que le pire
Bien pire que l’insulte
Il insulte à ne plus finir

Sans donner de raison
Sans donner de pourquoi
Ni même de comment
Il est amour qui s’en va

Comme un vieux sur le quai
Qui regarde horizon, la mer
Qui voit le passé
À se souvenir son père

Se souvenir sa mère
Ce temps qui ne revient plus
L’amour, la vie d’hier
Qui n’existe plus

Il demande au temps
À sa vie perdue
Seul face à l’océan
Et le silence le tue

Alors il écoute ce bruit infini
Celui des vagues
Qui transporte avec lui
Comme la douceur d’une bague

Ton silence est tueur
Pire, il ne me laisse mourir en paix
En lui la fureur
Alors dis-moi, s’il te plaît

Un seul mot une phrase
Juste un peu une seconde
Pour casser cette phase
Qui me mène à la Tombe

Ton silence est tueur
Il me tue sans doute
Il me broie de peur
Et c’est sans l’ombre d’un doute

Que ton silence me tue
Mais pire que la mort
C’est peine perdue
Car je me souviens, encore

Que je suis en vie
Mais je meurs quand même
Oui je meurs d’envie
D’un cri d’un je t’aime

Juste un mot de ta bouche
T’entendre parler
De tes mots qui me touche
T’entendre respirer

Ton silence me tue
Mais c’est toi qui meurs
Te voici vaincue
Et moi? Et moi j’ai peur!

Peur de ne plus t’entendre
Peur de ne plus te voir
Et de devoir me pendre
Pour continuer notre Histoire

C’est pourquoi quand tu parles
Quand tu chantes quand tu cries
Quand tu te plains pi tu râles
Moi je sais qui je suis

Pi je sais où je vais
Que rien n’est fini
Et puis tu sais
Que nous sommes en vie

Que nous sommes en vie

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D’un monde à l’autre

Photo Libéria, octobre 2017 Les feuilles sont à l’appel Les voici qui tombent Et qui me rappellent Que l’été nous trompe Que l’automne tombe tôt Bien trop Comme tombe l’eau Moi je tombe de haut L’hiver approche A peine l’automne débute Et moi, oui moi je fais des coches Qui me rapproche de mon but Read More

Au jardin des gens aimés   

Quelques mots d’amours, pour ceux qui n’ont plus peur.                                    Peur de se dire  » pour toujours », de se dire leur bonheur. Quelques mots d’amours écrits en chemins, quelques mots qui se suivent se ressemblent. Et me disent qu’on Read More

Et rien d’autre…

Photo par Pedro Alonso, Mauritanie, février 2018 6h30, le réveil sonne Nous ouvrons les yeux Le froid m’étonne Mais nous sommes deux Deux pour affronter le vent Pour affronter l’espace Certes nous avons le temps Mais le vent menace Nous nous levons avant lui Du moins nous l’espérons Espérant qu’il nous oublie À l’aube nous Read More

L’Insatisfait

Photo Mauritanie, février 2018. Chercher les mots C’est comme vouloir rattraper l’horizon Ou prétendre que le monde n’est pas beau Sans même sortir de sa maison Moi je fais dix pas L’horizon aussi Regarde il s’en va Il fait dix pas lui aussi Il avance avec moi Jusqu’à ce qu’enfin je comprenne Que je ne Read More

J’arrose

Photo Côte-d’Ivoire. Août 2017. Tu y crois toi? A tout ce qu’on nous dit ? L’amour et tout ça L’enfer le paradis? Que le temps il se gagne Et parfois il se perd Que l’air frais des montagnes N’est pas le même qu’en mer Tu sais moi je crois Que le temps n’en a cure Read More

À fleurs de mots

Photo par Pedro, Guinée, novembre 2017   On était que des gosses                                                                     On avait la Vie à l’âme                                                                     On roulait nous en carrosse                                                            D’où poussait Read More

Revoir mon père

Revoir mon père

En me rendant visite au Togo en avril 2017, je revoyais ma mère pour la première fois en 2 ans et demi. Ces retrouvailles furent l’un des moments les plus forts de tout mon périple africain.

Ma famille m’a toujours soutenu, mais sans s’interposer. Sans juger ni mes rêves ni mes choix, ne s’inquiétant, comme je l’aurai fait moi-même, qu’à travers la distance qui nous sépare. Elle a toujours été là pour m’écouter et plus que tout, elle ne m’impose pas son jugement mais me questionne régulièrement sur le mien, sur ma vision de ce continent qu’elle (ils) ne connaît pas, ou si peu. Avoir ce soutient aussi discret que permanent est pour moi une énorme chance.

Malgré une lassitude de « mon monde », de  » ma Suisse « , je ne suis pas parti avec un bras d’honneur collé au cul. Un  » allez tous vous faire foutre ». Ce voyage n’est pas une fuite. Car bien que je n’ai pas d’itinéraire précis, la destination est toujours restée la même : mon point de départ. Une boucle. Revenir de là où je viens. Chez moi, là où vit ma famille qui, au final, reste encore mon seul « vrai chez moi ».  L’Afrique n’a jamais été une destination pour moi. Encore moins un point de départ, forcément. Depuis toujours, je l’ai regardée comme un cheminement. Un jour, peut-être, il en sera différent. En tout les cas je n’ai rien à apprendre à l’Afrique. Même pas l’ombre d’une banque. L’Afrique, elle, m’apprend tous les jours. C’est un livre dont je lis une page chaque jour mais où 10 pages s’écrivent chaque jour à l’autre bout, attendant que je les lisent un jour. Un apprentissage infini. Certains diront la vie…

Mais en me rendant visite en Tanzanie (mon frère), puis au Togo (ma mère), c’est bien plus qu’un soutient que j’ai ressenti, c’est un pas, un pas de plusieurs milliers de kilomètres, un pas dans ma direction qui a été fait. Et qui fait que si aujourd’hui j’en suis là, je le dois beaucoup à ma famille. Bien plus qu’il n’y paraît et que je ne peux l’écrire.

Voici un texte écrit plus de 4 mois après nos retrouvailles.

Photo : Togo, avril 2017.

 

 

« Tu le connais cet instant où tu te demandes si tout ceci est vrai? Où tu ne sais pas trop ce que tu fous là. Où tu as du mal à détacher le vrai du faux, où l’émotion est telle que tu ne l’as ressens plus. Ou plus vraiment. Que s’en est si superficiel que tu écrases tout. Pour éviter, peut-être, de te faire toi-même écraser. Submerger par la vague. Le tsunami d’émotions qui attends là, tapis derrière une porte, l’instant fatidique que toi-même tu attends depuis des mois. Et que lorsque cet instant arrive enfin, lorsque la porte s’ouvre, tu ne sais pas trop quoi dire. Ni quoi penser. Ni même comment agir. Le tsunami est là, et, toi, tu n’es qu’une coquille de noix. Read More

Le Mot Cœur: Paroles d’un vieux con

Le Mot Cœur: Paroles d’un vieux con Le temps passe. Toujours. Infiniment. Il continue. Sans vraiment prendre soin de nous. Se soucier de nous. Parfois, on aimerait bien qu’il s’arrête. Qu’il reparte à contresens. Qu’il nous offre autre chose que vieillir en permanence. Que la mort en destination. Et des souvenirs pour s’enfuir. Le temps Read More

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